Les rues

La rue de la Boucherie

Avec son porche de 1615, qui s’ouvre sur la rue du pont, c’est la rue emblématique de la vieille ville. Mais les documents photographiques sont rares. Toutefois sur un de ces clichés on constate que les vaches avaient droit de citer dans cette rue au début du XXème siècle.

Je me souviens d’un temps lointain ou les pièces au dessus du porche étaient occupées par un vieil horloger Mr Eymard, que mon arrière grand-mère appelait « docteur pendule ».

Le Boulevard NATIONAL aujourd’hui Boulevard Charles de GAULLE

Construit sur le chemin qui contournait les fortifications ouest, il est devenu le centre économique de la ville. Les cartes postales nous apportent des informations sur les commerces de cette époque.

 

De gauche à droite on voit la flèche signalant l’entrée de la poste, le Grand café Russe qui deviendra le café de Paris. La dame debout à droite qui semble lire est probablement Mme Ollier mère. Le café de l’hôtel de ville dont la terrasse est protégée par des arbustes, et le café Russe. Sur la carte de droite, au second plan une boutique de machine à coudre, et à droite la Presse avec son étalage de cartes postales.

Sur ce groupe de cartes à gauche la façade en bois de la banque Barthélémy, au milieu à droite la bijouterie de Mlle Duteil, le tabac de Mme Carrot, le porche d’entrée de la maison Pascon, et la librairie Tissandier. A noter que Mme Carrot et Tissandier deviendront éditeurs de cartes postales.

Cette carte d’un jour de foire, avec le beau temps, les hommes portant le canotier et les gens relativement peu vêtu fait penser à une foire de printemps, soit la foire de carême soit la foire du 2 mai. A la sainte Catherine les tenues vestimentaires seraient différentes. La terrasse du Grand Café Russe semble bien vide! Le cliché de droite est plus récent. La présence de la fontaine à eau au bord du trottoir, nous en apporte la preuve.

Langeac a aussi fêté le 14 juillet 1919 sur le boulevard national décoré pour l’occasion. Y aurait-il eu deux fêtes en ce début de juillet en 1919? De quand date la première St Gal?

C’était bien un jour de marché. Mais que se passait-il devant le « Grand Café Russe » autour d’un drapeau français ?

Au vu des véhicules présents, Dauphine, PL17, Tube Citroën, 403, on peut penser que nous sommes dans les années 60

La rue du Pont

Si le boulevard national est à la périphérie des remparts ouest de la ville, la rue du pont longe ce qui était autrefois le lit du ruisseau des Chars. Ce ruisseau et son fossé participait de la défense nord de la ville. Aujourd’hui le ruisseau est entièrement couvert, mais il est encore possible de voir en bas de la rue, le parapet d’un pont qui l’enjambait.

Autrefois la rue du pont était une des principales rues commerçantes de la ville. On pouvait y trouver, boulangerie, boucherie, épicerie, pâtisserie, fromagerie…… Mais beaucoup de ces commerces ont disparu. Sur cette vue, une charcuterie, un hôtel, un débit de tabac, soit trois commerces très proches.

La charcuterie a changé de nom. Elle était ou est devenue « charcuterie Barthélémy »

Remarquez à gauche la « fontaine Gaillard » qui fut un des points d’eau potable de la ville avant que ne soit installé le réseau d’adduction d’eau. Derrière la fontaine sur son socle de pierre la croix en fer forgé, mais plus intéressant sur l’angle du mur on note la présence des potences et isolateurs des fils électriques. Ce détail peut permettre de dater la photo.

On peut aussi faire une autre remarque relative à l’état des rues. On peut examiner attentivement toutes les cartes postales des rues et places de Langeac, pour s’apercevoir que le sol était était « empierré ». Seule la rue de la boucherie et la place de fontaine Gaillard sont pavées!

Le « Casino » existait déjà à cette époque, le groupe « Casino » a été crée en 1898. Sur le côté droit on note la présence du café du boulevard. Le bâtiment de la pâtisserie Joubert n’existait pas encore.

Depuis l’invention de la photographie, le portail de la rue de la boucherie, a été et restera une valeur sure. Remarquez la présence du restaurant Sicard.

 
La pâtisserie Joubert a pris la place du Café du Boulevard, mais n’a pas encore construit le nouveau magasin.
 

On note la présence d’un commerce de dentelle, ainsi qu’un marchand de chapeau, à droite, qui accroche ses produits à son volet. En face encore un débit de tabac.

Quelle était la particularité de la « Villa Élisabeth » pour que Mr Ferrari édite une carte postale?

La rue et avenue Victor Hugo

La rue Victor Hugo, dont le patronyme a évolué dans le temps. D’abord route de Clermont , puis rue Victor Hugo jusqu’au carrefour de l’avenue de la Gare et avenue Victor Hugo jusqu’aux confins nord de la ville. La partie nord changea encore de nom pour devenir l’avenue Maréchal de Lattre de Tassigny, avant que celle ci ne fut amputée de son segment nord qui devint l’avenue d’Auvergne.

La carte ci dessus est signée par son éditeur : Lucien Pascon

Deux vues de la rue Victor Hugo, Il n’est pas certain que la version colorisée représente les couleurs réelle de l’époque. A droite on note la présence de l’hôtel Lombardin. Puis Mr Ollier nous offrit une troisième version de cette carte avec seulement le ciel et un rideau colorisé en bleu. On remarquera que cette partie de la rue est désignée « Avenue Victor Hugo ». C’est un cliché qui a fait l’objet de nombreux tirages. La présence de l’hôtel n’étant probablement pas étrangère à la chose.
La fontaine au carrefour rue V. Hugo Av. de la gare, avec en arrière plan la maison Gallice. A cette époque les fontaines servaient aussi d’abreuvoir pour les bestiaux, ici un cheval. Mais voir des vaches a cette fontaine était courant au début des années 1950.

Les deux cartes ci dessus à gauche nous présente des aspects de la rue Victor Hugo. A noter l’existence d’un restaurant en lieu et place des « Nouvelles Galeries » qui se sont installées ultérieurement à la place du restaurant. Cette boutique a résisté jusqu’aux années 2000!

Une autre remarque: observez la carte « 4711 », vous remarquerez que le deuxième bâtiment de la rue du pont n’a plus de toit et qu’on distingue les traces d’incendie au dessus des fenêtres.

La Carte « 4710 », nous permet de voir à droite l’existence d’un huissier de justice. Mr Valentin sur son pas de porte observe l’animation de la rue. Avec la carte « 7708 », nous constatons que le cinéma  » Les Variètés » existait déjà dans les années 1920. Mr Ollier en fut le fondateur en 1925/1926.

Remarque: la carte centrale est signée par l’éditeur Lucien Pascon !

Cette vue de la rue Victor Hugo nous présente une mercerie chapellerie à gauche et l’hôtel Lombardin, qui quelques années plus tard sera repris par Mr Béal et ensuite Mr Daval.

Un peu d’histoire, suite à la défaite de 1870, il est apparu qu’il était nécessaire de créer un service de garde des voies ferrées. Ce fut chose faite le 7 janvier 1887. Le général Boulanger créa un « service de police des voies ferrées et de leurs abords. Puis par décret du 7 juillet 1890 institua le Service de Gardes des Voies de Communications, « S.G.V.C. ». Les Gardes des voies de communications ont été mobilisés en même temps que la mobilisation générale du 2 août 1914. Précisons qu’il s’agit de personnes non mobilisables, y compris dans l’armée de réserve.

La déclaration de guerre date du 3 août 1914. Donc Langeac dû mettre en place ses gardes dès le 2 août. C’est comme cela que le 6 août suite à une mauvaise information les G.V.C. langeadois arrêtèrent deux véhicules et leurs occupants qu’ils avaient pris pour des « boches ». Conduit manu militari à la mairie, il fallu se rendre à l’évidence, ce n’était pas des allemands, mais des hauts fonctionnaires français qui regagnaient précipitamment leur poste en Afrique du Nord.

A droite l’entreprise de « matériaux de construction et charbon de Mr Patier.

Rue Lafayette

A tout seigneur tout honneur, Gilbert du Motier de La Fayette, seigneur de Langeac se devait d’avoir sa rue dans sa bonne ville d’Auvergne.

C’est la carte postale la plus ancienne représentant la rue Lafayette. Son impression est antérieure à octobre 1903.

Deux éditions différentes de « Margerit Brémond », une baptisée « Rue Lafayette », l’autre « Grande Rue »!!!

 
A l’angle de la rue Lafayette et du boulevard il y avait la librairie papeterie imprimerie de Mr Ollier. La voiture stationnée devant la boutique
est probablement la sienne. Nous la reverrons sur une autre carte.
A droite on remarque la Boutique du Casino de St Etienne.

La route de Saugues, Avenue Danton

 
Sur la photo du milieu noter l’atelier du charron et carrossier, Mr Quittançon. Le personnel est sorti sur le trottoir pour la photo.
 

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Observez bien les deux clichés ce dessus. Ils semblent identiques ! Mais sur le tirage de droite il manque un personnage qui a été supprimé volontairement. On voit distinctement la retouche.

Et Mr Ollier nous présente la Gendarmerie Nationale installée au moulin en 1937. C’était le 5ème emplacement de la maréchaussée, après la place aux sabots, la place Ste Marie, la rue du pont et la rue Marceau avec les écuries rue Gambetta. Aujourd’hui c’est rue Alphonse Daudet, dans les quartiers nord, que les gendarmes sont installés.

Route de Pinols, Richet

Très peu de documents anciens!

Le pont de Richet sous la voie férrée semble servir d’entrepôt pour des charrettes et des cuves à vendanges.

Avenue de la gare

L’avenue de la gare est née avec l’arrivée du chemin de fer à Langeac, donc vers 1865-1866. C’est la compagnie du P.L.M. qui a fait construire à ses frais la liaison de la gare avec la route de Brioude. Les clichés ci-dessus, original à droite et retirage daté de 1904 sont les plus anciens que je connais. La photo est très certainement antérieure à 1900. On constate à quelle vitesse en 30 ans, l’avenue a été construite.

Comme dans toutes les villes de France, en face de la gare les hôtels restaurants ce sont installés. Quelle gare n’a pas eu son « Terminus ».

Qu’est il arrivé à la fontaine ? La photo a-t-elle été prise avant sa construction ? cela semble peu probable, la décision de construire les fontaines date de 1910.

Rue de la Croix de Besset – Rue André Olivier

Les documents connus sont rares. Un seul exemplaire, mais il nous démontre qu’en 1900 on savait faire » de la réclame ». Le nettoyant métaux FULGOR, l’apéritif DUBONNET, le produit LERINA !! et le cirage JACQUARD nous le démontrent et nous invitent à nous méfier des contrefaçons.

Rue Jules Ferry

Il n’y a pas encore de construction au bout de la rue du côté de la gare P.L.M.