Les places

Place de l’Hôtel de Ville

Au début du XXème sicle, cette place n’est ni la plus belle, ni la plus grande, mais son emplacement face à l’hôtel de ville en fait la plus importante. Ainsi, avec la mairie en toile de fond, elle fit l’objet de nombreux clichés. Puis à partir de 1923 avec le monument en souvenir des combattants et de la victoire elle offrit un autre aspect aux photographes.

Une vue plongeante sur un coin de la place de la mairie avec le portail de la propriété de Longevialle. Aujourd’hui accès à la maison de retraite.

On note à l’arrière plan le présence d’un commerce de quincaillerie, qui deviendra dans les années 50 un magasin d’article de pêche tenu par Mr Corriger.

Place Sainte Marie

Petite place située derrière la mairie, elle se caractérise par le présence d’une des plus ancienne fontaine de la ville.

Place Jules Maigne

Sauf erreur le Sieur Julien Louis MAIGNE n’était pas un citoyen de Langeac. Il est né à Brioude en 1813, et décédé à Paris en 1893. Député de gauche de la Haute Loire en 1849-1850, il quitte la France pour la Suisse et ne reviendra en France qu’à la chute de l’empire. Il est à nouveau élu député de 1876-1885 et 1889-1893.

Avant de devenir une place publique en 1898, le site était occupé depuis le XVème siècle par le cimetière Saint François.

La place Jules Maigne était souvent désignée sous l’appellation de « place aux moutons », car c’est sur cette place que se tenait la foire aux moutons. La place fut équipée d’une fontaine de distribution d’eau potable, qui servait aussi comme toutes les fontaines d’abreuvoir pour les animaux.

Place NAVARIN

Pour trouver l’origine du nom de cette place il faut aller rechercher dans l’histoire la Bataille de « Navarin ».

On distingue la maison Dursapt horlogerie bijouterie, le café du Centre qui deviendra plus tard la graineterie Vissac.

Sur la droite on aperçoit le pont bascule des poids publics, ainsi que la bascule fermée qui servait à peser les veaux et les « cochons ».

La place Navarin était aussi équipée d’une fontaine, munie d’une belle lanterne pour l’éclairage nocturne. La fontaine servait aussi d’abreuvoir.

La maison Dursapt a ajouté le commerce de machine à coudre à son activité initiale.Le café du Centre est encore visible de la place. Sur la maison de gauche à l’angle de la rue du pont et de la rue Victor Hugo le cadran solaire est déjà installé. Il est toujours opérationnel de nos jours.

La place servait aussi parfois comme espace de spectacle ambulant, comme ci dessus une troupe d’acrobates. Elle a aussi été décoré pour une fête le 17 juillet 1910. Le préfet de Haute-Loire figurait parmi les invités. Fête en l’honneur de …………?

Mais une fois par semaine c’était le point de rendez vous des « paysans éleveurs » qui amenaient au marché leurs veaux et cochons. C’était le bon temps des veaux de lait élevés sous la mère et des porcs nourris au pommes de terres, son et autres produits naturels de la ferme.

Le marché aux veaux faisait régner une belle animation sur la place Navarin. Remarquer la tenue vestimentaire des vendeurs, Blouse noire , chapeau et canne ou bâton. Un attelage de bœufs tracte un chargement de billes probablement destinée à la scierie Roche implantée là où le centre de secours des pompiers s’installera ultérieurement. A noter aussi les publicités pour les « Pastilles Vichy », ainsi que pour le Picon et le chocolat Menier. Un double attelage de chevaux, chose rare, tracte un tombereau.

La boutique de vêtements « Au Bon Marché » Allignon-Duteil est devenu Allignon Bernier , mais ce n’est plus « Bon Marché ». Sur l’autre cliché on aperçoit l’enseigne du restaurant « Sicard ». Les Cycles Malaval ont remplacé l’horlogerie Dursapt.

Et la place « NAVARIN » devint la Place « Aristide BRIAND »

On prends les mêmes et on change la dénomination. Deux tirages du même cliché à des époques différentes. MALAVAL « armes et cycles » a pris la place de Dursapt. La pâtisserie Joubert apparaît, et un chirurgien dentiste, Mr CIOT s’est installé. On distingue l’enseigne du Casino rue du pont.

L’entreprise Henri LEVET Confection s’est installée dans la tour Besqueuils de l’ancienne porte neuve

encore utilisé, alors que sur la photo de droite l’office de tourisme s’est installé dans le bâtiment. Plaie des temps « modernes », la voiture a envahi l’espace public.

Place de la Gare

Au dos d’une carte de l’hôtel « Sicard » il y a imprimé les paroles d’une chanson locale , chantée sur l’air de la « Tonkinoise »

Place des Capucins

Place de la Favière

Elle correspond approximativement à l’emplacement du couvent Saint Marie. Sur les murs des maisons côté ouest on distingue encore des arcs du cloître. D’autres vestiges du couvent sont visibles à l’intérieur de la mairie et place Sainte Marie.

Le côté sud de la place est occupé par la mairie . Une partie des locaux ont au début du XXème siècle connu une autre utilisation. Jusqu’en 1909 … c’est l’école maternelle qui s’y installe provisoirement.

Après le déménagement de la maternelle en 1909, les locaux libérés vont être utilisés par la poste et ce pendant plus d’un demi siècle. La carte photo ci dessous, déjà vue ailleurs, que je possède a été imprimée avant 1903. Elle porte au dos au crayon, « poste de Langeac ». Si il s’agit bien du bureau de poste de Langeac, où était-il situé avant de s’installer place de la Favière?

Le cliché ci-dessous n’est pas la porte d’entrée de la poste place de la Favière! Ou était cette poste?

Place de la Liberté – Place de l’Eglise

On pourrait penser que ces cartes sont identiques ! Il n’en est rien, si les deux photos ont été prises du même point, il s’est écoulé un certain temps entre les prises de vue et les personnages ont changé.

Pour ces deux clichés c’est différent. Il est certain que les photos ont été réalisées le même jour. Pour l’une le photographe était a une fenêtre au dessus du porche de la rue de la boucherie, pour l’autre à une fenêtre du « Jacquemard » que nous voyons sur le cliché de gauche. Deux remarques, l’arbre de la liberté avait été tondu très court, et le bâtiment au fond de la place qui abritait une boutique de nettoyage a été rasé.
Ce qui est posé au sol semble être des poteries et des récipients divers.

Sur la place de l’église il est évident qu’on doit trouver l’église ! Qu’est devenu la grande croix en pierre qui ornait la façade ?
Si nous observons attentivement ces photos nous constaterons que le pignon de l’église a changé. Sur la photo la plus ancienne, à gauche, le pignon est surmonté par deux colonnes qui supportent un clocheton. Ce dispositif a disparu sur les deux autres clichés. Le clocheton a été installé derrière la croix.

Le Quai Voltaire

L’histoire du quai est liée à la présence de l’Allier qui, pendant des siècles a détruit les tanneries installées sur ses berges ainsi que des maisons de la ville basse. Elle a aussi endommagé les murailles de la ville ainsi que les fondations du clocher de l’église.

A partir de 1850, les municipalités qui se sont succédées ont œuvré à la construction de cette digue. Tous les matériaux de démolition devaient obligatoirement être apporté sur le site pour faire du remblai. La construction dura environ 30 ans (1855-1885). En 1888 le quai en cours de finition est partiellement détruit sur environ 40 mètres. Depuis cette date il a résisté à toute les crues, et a protégé efficacement la ville.

La réalisation du quai a crée une esplanade d’environ 200 mètres de long et 35 à 40 mètres de large. Initialement baptisé « Quai Napoléon », après l’empire il devint le « Quai Voltaire ».

Il a longtemps servi de place de marché aux bestiaux, de place pour les cirques et d’emplacement de la vogue de la St Gal.

Voir aussi la rubrique Quai, Allier et Ile »