La coopérative
Les sociétés coopératives des chemins de fer ont éxisté sur tous les réseaux. Quasiment tous les établissements importants ont créé leur antenne coopérative. Langeac a eu sont antenne dès 1894, et elle a existé jusqu’au 1er juillet 1952. A sa fermeture le local, situé 57/59 rue Jules Ferry, sera loué, puis vendu. Le montant de la vente permettra le remboursement du reliquat des actions, et permettra de doter les orphelinats des chemins de fer. Le solde sera alloué à l’hôpital de langeac.
Ces antennes coopératives n’était pas autre chose que des épiceries, boulangeries, drogueries, merceries, textiles, vêtements, et même du vin au détail ou en gros où les familles cheminotes pouvaient faire leur « commissions » à des prix très intéressants.
Ces coopératives étaient dirigées par un conseil d’administration composé de cheminots bénévoles. L’apparition des grands magasins fut fatale aux antennes locales, qui furent remplacées par des économats ambulants. C’était des wagons aménagés qui faisait le tour du réseau pour remplacer les anciennes antennes locales.
Les supermarchés condamnèrent à leur tour les « wagons » comme on disait en leur temps.
La Sté Coopérative est régit par des statuts très précis dans leur forme et leur contenu. Il est probable que ces statuts étaient identiques dans toutes les Sté Coopératives du PLM.
En résumé :
– C’est une société par actions nominatives de 50 francs.
– Les ayants droits sont tous les employés du PLM. résidents à Langeac ou dans les environs.
– Les retraités et les veuves d’agent jusqu’à un éventuel remariage avec un étranger au PLM..
– Un agent démissionnaire, révoqué, condamné au civil ou « tricheur » envers la coopérative est exclus immédiatement.
Toujours dans le cadre de la coopérative, il y eu à la fin des années 1940 et pendant les années 1950 , un arrivage hebdomadaire de « poisson ». Ce poisson arrivait des ports français par wagon le jeudi ou le vendredi. il suffisait de s’inscrire toutes les semaines pour avoir son poisson la semaine suivante sauf problème, comme par exemple le manque de poisson pour cause de tempête. Il arrivait parfois que en guise de poisson, ce soit des moules. On ne savait jamais ce qui arrivait. Mais en ce temps que tous les cheminots français soient en mesure de manger du poisson était exceptionnel.
La Société de secours Mutuels
Cette société, basée à Clermont-Ferrand, a été crée au XIXème siècle. L’exemplaire des statuts en notre possession est une actualisation datée du 17 mars 1902.
C’est en quelques sorte une assurance maladie et une assurance vie. Les cheminots P.L.M. étaient très en avance sur le reste de la population, y compris le personnel des autres réseaux.
Ses buts sont les suivants :
– Pourvoir aux funérailles des membres participants.
– Donner un premier secours aux veuves et aux orphelins.
– Venir en aide aux participants malades ou devenus infirmes par l’âge ou d’accidents indépendants de leur volonté.
Cette société de secours mutuels a été crée au sein de la compagnie P.L.M.. Il est notable que son siège était décentralisé en Auvergne.
l’Association Sportive des Cheminots Langeadois
C’est dans les activités sportives que le développement fut le plus important. L’ASPLM fut crée en 1927 par Mr Vissac, responsable du centre d’apprentissage. Souvent le PLM était propriétaire des installations.
En ce qui concerne Langeac, le PLM était propriétaire du stade de football de la plaine de Von qui accueillera l’ASPLM dès 1927. Sur ce stade se sont déroulées de nombreuses rencontres régionales, mais aussi des matches plus « glorieux » contre des équipes cheminotes de Paris, Lyon, Marseille, Clermont, St Etienne, …
La section sportive de Langeac, était affiliée à « l’Amicale sportive des Cheminots du réseau PLM ». Elle même affiliée à « l’Union Sportive des Cheminots Français. Le sport était très structuré au sein des entreprises cheminotes.
A partir de 1940 les choses évoluèrent, avec le nouveau stade municipal des abattoirs et sa piste d’athlétisme; et la création du centre de plein air SNCF de l’Ile d’Amour.
En 1946 l’ASPLM est dissoute le PLM n’existant plus, elle est remplacé par l’Association Sportive des Cheminots Langeadois ( ASCL) qui deviendra une association multi sport.
A partir de 1949 pour la fête du 15 août Langeac a accueilli de grands champions nationaux d’athlétisme tels que Ignace Heinrich recordman de France du Décatlhon en 1952, Etienne Bailly Champion d’Europe du 100 mètres en 1950 , les langeadois Serge Robillard champion de France du 1000 mètres (cheminot) et Roger Boularand coureur de fond de haut niveau.
Hasard de la vie sont aussi venus Raphael Pujazon champion d’Europe du 3000 mètres steeple en 1946 et plusieurs fois international et vainqueur du cross des Six nations, que j’ai eu comme professeur de « gymnastique » au Lycée technique d’Alès en 1954-1956, ainsi que Paul Messner, (photo centrale 1er rang 2eme en partant de la droite) que j’ai aussi connu comme entraîneur à L’ASUL Lyon, début des années 1960.
Mais le football était le sport roi à Langeac.
Ces deux photos ne sont pas datées, mais la présence de certains joueurs les font remonter au début des années 1950.
Au dos de cette carte photo est écrit « rugby Langeac Mars 1929 ». Cette équipe était-elle organisée au sein de l’ASPLM? Le plus grand à droite: Fernand Vissac, frère de ma grand mère maternelle.
Dommage que ces documents ne soient pas datés
Les anciens Apprentis
Les retraités
Mr Fournier Ernest ancien mécanicien « au temps de la vapeur », a pris sa retraite en 1948 et en a profité jusqu’en 1965.
l’Union Musicale PLM de langeac
Cette association verra le jour en 1902.
Union Catholique PLM
Nous avons découvert une carte postale représentant le fanion et le fanion original de « L’Union Catholique des Personnels du Chemin de Fer ». Mais ce fanion concerne bien le groupe PLM St Gal de Langeac. Qu’est devenu cette pièce de musée ? Il n’est pas perdu, et est en lieu sûr.