De 1868 à 1962
Sa construction dura environ une année d’octobre-novembre 1865 à septembre 1866. C’est un bâtiment standard PLM de 2ème classe. L’ouverture de la ligne Brioude-Langeac fut réalisée le 10 décembre 1866. L’inauguration officielle de la ligne et de la gare eut lieu le 23 décembre 1866 dans la discrétion, suite aux inondations catastrophiques des 22 et 24 septembre, qui détruisirent les ponts de Langeac et le talus de la voie ferrée en plusieurs endroits entre Brioude et Issoire. Le nouveau viaduc résista aux flots tumultueux de l’Allier
Cette photo, qui a subi les épreuves du temps, représente la gare d’origine de Langeac. Elle fut ensuite agrandie selon les nécessités de l’exploitation
La gare de Langeac constitua le terminus sud de la ligne jusqu’en 1870. La liaison vers Alais fut inaugurée le 16 mai 1870.
Des deux photos sont les plus anciennes de locomotives en gare de Langeac.
L’annotation au dos de cette photo : « Micheline en gare 2.11.1950 »; surprenant !
A la grande époque du chemin de fer à Langeac et jusque dans les années 60, il passait en gare de Langeac quatre trains express Paris-Nîmes (N° 1111 et 1115) et Nîmes-Paris (N°1114 et 1116). Sur ces trains certains wagons venant de Paris s’arrêtaient à Langeac pour alléger le train avant « d’attaquer la montagne ». Ces trains étaient importants, mais c’était avant la voiture.
Ces quatre trains principaux n’étaient pas les seuls trains de voyageurs à faire halte à Langeac. Des liaisons secondaires omnibus vers Le Puy, Clermont, St Flour, Mende, Sembadel,…. tissaient un réseau important.
A certaines époques on a vu passer une liaison directe entre Lyon et Toulouse.
Langeac a aussi vu circuler en été une liaison directe entre Vichy et Nice et retour (les trains RV-VR , R pour Riviera), avec des wagons à destination du Mont d’Or.
Tout cela a disparu au profit de l’automobile.
A notre époque il reste « Le Cévenol »…..Paris-Marseille.
N’oublions pas les transports de marchandises, le charbon au début du PLM puis ensuite la fluorine et plus près de nous, les trains de bois à destination de l’usine de la Cellulose du Rhône.
Comme le montre le tableau ci- dessous, il était possible de venir » en villégiature » à Langeac en partant de nombreuses villes de France. C’est le syndicat d’initiative qui diffusait ces documents. On peut constater qu’en 1944 il y avait quatre hôtels à Langeac, et que toutes les chambres n’avaient pas l’eau courante en salle de bains..
Les photos ci-dessous illustrent la fin de la traction vapeur sur les trains Pari-Nîmes et retour. La présence d’une locomotive diesel type BB 66000, en tête d’un train, en est le témoin.
Les deux photos de gauche datent d’Avril 1963. Nous sommes proche de la fin de la traction vapeur. Il s’agit de la locomotive 141F473, en tête du train 1115 à destination de Nîmes.
De triste mémoire, le 7 septembre 1957, le train 1115, « tractionné » par la locomotive 141F95, avec une équipe de Langeac aux commandes, a déraillé en gare de Nozières-Brignon (Gard), faisant 27 morts et de très nombreux blessés.
Ces vues aériennes montrent bien l’importance de l’emprise ferroviaire que représente la gare, les voies de triages, le dépôt et ses annexes.
Cette photo du personnel de la gare est représentative du niveau d’activité. Malheureusement elle n’est pas datée, et aucun nom n’est mentionné.
Deux cartes postales obtenues à partir du même cliché, mais différenciées au tirage.
Le PLM avait pour habitude de loger tout ou partie de l’encadrement. Autour de tous les sites importants il existait des cités PLM. Ce fut aussi le cas à Langeac. Un immeuble était situé entre le quai N°1 et la rue Jules Ferry, un autre en face de la gare de l’autre côté du faisceau de voies. Un troisième fut construit ultérieurement.
Toutes les cartes précédentes datent de la grande époque du chemin de fer à Langeac. Celles qui suivent sont plus récentes. La machine à vapeur qui a fait l’histoire ferroviaire de Langeac a disparu. Reste le cas des trains du souvenir ou touristiques.
De 1962 à nos jours
Le trafic SNCF
Avant de devenir un train traditionnel « le Cévenol » a été assurée par des autorails. En particulier par les « Panoramiques », avec la 1ère Classe en partie supérieure, et le poste de conduite très étroit, à l’avant, séparé des voyageurs par une glace. Mais il a aussi était assuré par des autorails classiques type X2400 et X2800 comme en témoigne cette photo prise en gare de La Bastide St Laurent les Bains.
Ci dessus on remarque la présence d’un train de bois de la Sofoest en partance pour l’usine de la Cellulose du Rhône. Ci dessous événement devenu rare en gare de Langeac, deux autorails de génération différente stationnent en gare.
Le 125ème anniversaire de la ligne
Inauguration du monument et de la plaque souvenir place de la gare, et exposition ferroviaire.
Le monument érigé sur la place de a gare n’a rien de commun avec le projet initial.
C’est la 141R420 qui a été chargée de « tractionner » le train du souvenir des 125 ans de la ligne Langeac-Alès. Au départ de Langeac, au régulateur, un ancien mécanicien de route qui a fait toute sa carrière « à la vapeur » sur la ligne des Cévennes : Pierre Pignède, notre père.
Le baptême du TGV « Ville de Langeac »
Ne nous trompons pas la gare de Langeac n’est pas sur une ligne à grande vitesse. Cette rame TVG Sud-Est N° 60 qui a porté le nom de « Ville de Langeac » ainsi que l’écusson avec le coq, en mémoire du passé, a été tractée par une locomotive diesel. Cette visite a eu lieu 14 Mai 1983.
Ces rames Sud-Est mises en service sur Paris-Lyon/Sud-Est étaient composées de 8 voitures passagers encadrées par deux motrices. La vitesse commerciale sur la ligne nouvelle était de 270 km/h.
La rame Langeac N° 60 a été réformée. Toutefois c’est une de ses motrices que vous pourrez admirer au musée des chemins de fer à Mulhouse.
En marge de l’événement que constituait la présence de la rame TGV en gare, était organisé une exposition sur le thème du chemin de fer.
Les trains touristiques
La locomotive à vapeur 141 R 420 n’a pas circulé régulièrement sur la ligne dite « de la montagne » entre Langeac et Alès. Elle a seulement assuré la traction jusqu’à Langogne ou La bastide de trains touristiques.
En juillet 2005 un train touristique bénéficia d’une double traction assurée par la 141R420 et la 231K8.